En 2022, le pouvoir d’achat immobilier a baissé d’environ 6,1 %, soit une baisse de 11,1 % en 3 ans. Une baisse du pouvoir d’achat qui se poursuivra en 2023.
Les taux d’intérêt devraient poursuivre leur progression au moins jusqu’au printemps. Si les taux montaient jusqu’à 3 %, la capacité d’achat des ménages baisserait de 13 %. Et si les taux montaient à 4 %, celle-ci baisserait alors de 20 %. Cette évolution sera alors déterminante pour le marché immobilier en 2023 et devrait conduire à une baisse des volumes de ventes dans l’année à venir. Ces derniers devraient ainsi recouvrer leur niveau de l’automne 2020.
Pour la Fédération nationale de l’immobilier, les volumes de ventes devraient baisser en 2023 d’environ 10 % pour atteindre 1 million de transactions à la fin de l’année.
La Fédération nationale de l’immobilier appelle les pouvoirs publics à réellement faire de cette nouvelle année celle de la politique du logement et a soumis quelques propositions au Gouvernement :
Selon une étude intitulée « Patrimoine, épargne et placements » réalisée par la FNAIM en janvier 2023, l’immobilier occupe une place de choix dans le patrimoine des Français : il représente 68 % de leur patrimoine net. Le reste est constitué d’actifs financiers tels que l’assurance-vie, le livret A ou encore les placements en bourse, de patrimoines professionnels et de patrimoines résiduels comme une voiture, des meubles ou encore des bijoux. Selon Emmanuel Perray, responsable études et analyses à la FNAIM, l’évolution du patrimoine des ménages dépend donc nettement plus de celle des prix des logements que de l’évolution de la bourse.
De plus, si les fonds immobiliers, tels que les SCPI, OPCI ou encore SCI en unités de compte ont une place encore faible, elles connaissent ces dernières années une très forte croissance dans le patrimoine des Français. D’après l’Association Française des Sociétés de Placement Immobilier, en 2021, ces trois types de produits cumulaient ainsi une capitalisation de 118 milliards d’euros, soit 2 % du patrimoine financier des ménages et une hausse de 52 % en 3 ans.